Quel est votre adaptation préférée ?

Pour moi, c'est simple :

01. Harry Potter and the Deathly Hallows - Part 2  10/10

02. Harry Potter and the Prisonner of Azkaban  09/10

03. Harry Potter and the Half-Blood Prince  08/10

04. Harry Potter and the Order of the Phoenix  07/10

05. Harry Potter and the Goblet of Fire  06,5/10

06. Harry Potter and the Chamber of Secrets  06,5/10

07. Harry Potter and the Sorcerer's Stone  06,5/10

08. Harry Potter and the Deathly Hallows - Part 1  03/10

Le huitième est sans doute la meilleure adaptation dont on ait pu rêver. Le fait qu'il se concentre sur la partie la plus intéressante du septième livre n'y est sans doute pas pour rien. Le rythme est très soutenu, et ne laisse place à aucuns temps morts. L'action est forte et bien amenée. Les détails du matériau original sont grandement respectés. C'est un film épique et passionné, qui prouve que l'engouement cinématographique est une forme de magie en soi.

Le troisième est excellent. Magnifiquement réalisé par le génial Alfonso Cuarón, dont la maestria a fait ses preuves sur A Little Princess et Y Tu Mamá También, entres autres ; il traverse glorieusement le monde magique de Rowling dans une aisance malicieuse, marquant un tournant dans la saga, sans rompre le fil du style établit par ses prédécesseurs. Excitant et tridimensionnel, il est le premier (et celui qui y parvient le mieux jusqu'à l'arrivée du dernier) à nous transporter vraiment dans les profondeurs d'un univers, dont on n'avait eu qu'une aquarelle de la surface jusqu'alors.

Selon moi, le sixième film était le plus émotionnellement satisfaisant à son arrivée, depuis le troisième, et ce jusqu'au huitième. Les scènes de tensions amoureuses et de jalousies adolescentes s'entrecoupent parfaitement avec les portions rétrospectives qui nous emmènent dans les abysses de la psyché de Jedusor. La vulnérabilité est un thème central de cette œuvre, et elle est parfaitement exploitée, dans des scènes au mérite estomaquant. L'horreur britannique à son acmé.

Le cinquième est bon. Conservant un esprit proche du livre dont il narre l'histoire, le film nous harponne et nous transporte avec faste dans un univers complexe, qu'il parvient à dépeindre avec attention et justesse. La vraie surprise, ici, c'est le rythme fugace, qui parvient à raconter la pléthore d'événements prenant place dans le plus colossal des romans de la saga. On notera tout de même la carence en substance. Le film montre des personnages qu'il ne cherche pas à comprendre.

Le quatrième, c'est là que commence à décliner la courbe des appréciations. Je ne sais pas si c'est parce que le quatrième livre est le premier que j'ai lu, et qu'il a une place importante dans ma vie, mais le film a toujours semblé comme une mauvaise copie. Un doppelgänger qui ne parvient pas complètement à saisir ce qui fait de l'original ce qu'il est. Ouvertement bizarre, parfois gauche et souvent défectueux, il ne s'anime qu'à la résurrection de Voldemort, comme pour nous rappeler ce qui fait que l'univers existe.

J'ai une certaine affection pour les deux premiers films, que je considère souvent comme un seul. Réalisés tous les deux par Christopher Colombus (dont la plus mauvaise idée à ce jour fut de ne pas inclure Peeves, malgré que les scènes furent tournées), ils ont un certain attrait, auquel le filtre de la nostalgie n'est pas étranger. Le plus grand de leur problème, c'est sans doute les effets spéciaux. Cet élément essentiel à l'action, qui s'inclue parfaitement à l'action à partir du troisième, ne nous laisse ici qu'une impression anesthésié.

Le sept est un chiffre porte-bonheur, mais pas cette fois. La première partie de l'adaptation du dernier livre d'une des meilleures sagas littéraires au monde est une croûte. Médiocre dans toutes les largeurs, et un peu plus encore, il n'y a rien à tirer. Le seul que je n'ai vu que de fois, dont une où je me suis endormi, n'est pas un bon souvenir. La magie qui, naguère, semblait animé les héros, semble ici les avoir changé en pierre. Longuet, il ne raconte quasiment rien malgré près de deux heures et demi d'action. Il limite les enjeux, pourtant nombreux et nous noie sous des états d'âmes et des plans larges, largement inutiles. On ne retire rien. Rien qu'une langueur mortelle, qui nous plonge dans un état apathique second. Il faut léviter comme la peste, celui-là.