Paper Towns (La Face Cachée de Margo)

Et toi Nick, que penses tu de ce film ?

Je suis allée voir le film sans connaître le livre (de John Green je n'ai lu que Looking For Alaska et The Fault in our Stars).

C'était super sympa mais avec un gros reproche à l'histoire, c'est que les tropes sont trop évidentes et l'histoire est piégée dans ce qu'elle met pourtant un point d'honneur à pointer du doigt....

Ce qui je pense doit être vrai dans le livre aussi, car c'est un reproche que j'ai à faire aussi sur Looking for Alaska qui a la même structure que cette histoire à peu de choses près.

C'est à dire que la morale de l'histoire c'est "Attention au mythe de la Manic Pixie Dream Girl et se découvrir au-delà de ce fantasme" mais en même temps toute l'histoire est une trope de Pixie Dream Girl en elle-même, et une belle, alors c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité!

Autre truc que je n'ai pas aimé: Ben. Il m'a fait rire pas mal de fois, mais il y a des moments où ça dépasse les limites et puis avec Lacey c'était encore un énorme cliché dont je me serais passée!

Sinon le film a cette ambiance qui retranscrit bien l'ambiance de John Green. Jolie musique et jolie cinématographie, humour, angst... Une ambiance mystérieuse qui frôle du bout du bout des doigts quelque chose d'un peu plus noir sans jamais tomber dedans, ce qui gâcherait un peu l'effet du film il faut l'avouer! ^^

Et il y a de très jolies idée qui apportent beaucoup de poésie à l'histoire, que ce soit les paper towns, la chasse aux indices, certaines répliques qui même en VF ont du poids... Toutes les qualités d'un John Green en somme. Les détails que j'ai préférés:
- les paper towns
- la discrimination des majuscules
- "Si ça se trouve, toutes ses cordes intérieures ont cassé."

Beaucoup aimé le casting également. Quentin et Ben m'ont un peu laissée de marbre dans la mesure où je n'aimais pas trop leur storyline, mais pour autant j'ai trouvé les deux acteurs très bons. J'ai beaucoup aimé Radar et Angela qui étaient vraiment adorables, et Cara Delvingne était parfaite. Lacey était aussi sympa mais j'ai pas eu de coup de coeur pour le perso.

Beaucoup de moments m'ont énormément fait rire:
- le coup du pipi dans la canette
- Black Santa
- Valar Morghulis avec l'épée de canettes
- le t-shirt "fier d'être sudiste"

Et au final c'est un beau petit film de fin d'adolescence qui capture très bien le côté bittersweet de la fin du lycée.

DarthMarion a écrit:

C'était super sympa mais avec un gros reproche à l'histoire, c'est que les tropes sont trop évidentes et l'histoire est piégée dans ce qu'elle met pourtant un point d'honneur à pointer du doigt....

Ce qui je pense doit être vrai dans le livre aussi, car c'est un reproche que j'ai à faire aussi sur Looking for Alaska qui a la même structure que cette histoire à peu de choses près.

C'est à dire que la morale de l'histoire c'est "Attention au mythe de la Manic Pixie Dream Girl et se découvrir au-delà de ce fantasme" mais en même temps toute l'histoire est une trope de Pixie Dream Girl en elle-même, et une belle, alors c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité!

Pourtant, pour moi c'est bien clair que l'obsession de Q pour Margo est bien là pour montrer que c'est ridicule, tout le long du film/roman, ils montrent qu'en fait, il ne la connaissait pas du tout, que ça foutait toutes ses vraies relations importantes en l'air et qu'en plus, toute la raison de la fuite de Margo c'est qu'elle même embarquait dans le jeu de se prendre pour une autre et n'en pouvait plus alors elle s'est enfuie pour mieux se découvrir.

Je pense que le film donne un bon pay off pour tout ça au final. Q finit par laisser partir Margo et retourne vers ses amis.

Je ne vois pas du tout comment quelqu'un peut voir Paper Towns comme de la promotion de la Manic Pixie Dream Girl, à la limite, oui, LFA est moins réussit sur ce point là, mais selon moi, c'est la grande réussite de Paper Towns de ridiculiser ce trope, mais bien sûr, pour bien le détruire, il faut l'illustrer en partie dans le texte même avant de le tourner sur sa tête et c'est ce que je crois personnellement que John a réussi ici.