Alors suite au rangemnt de magazine , je suis retombée sur un vieux génération séries où il y avait un dossier sur roswell (intéressant, mais ce sera pour une prochaine fois ; D'autant plus que j'ai la flemme de tout retaper) avec une interview de William sadler et vu les réponses très intéressante au sondage sur Jim Valenti, je me susi dit que c'était tout à fait dactualité!!
Entretien avec William Sadler
Shérif, fais moi peur !
Propos recueillis par Greg Dubos début mars 2002
Au début de Roswell, votre personnage du shérif Jim valenti était clairement destiné à être un « méchant ». Que s’est-il passé pour que vous deveniez le protecteur des extraterrestres et de leurs amis ? Ne regrettez-vous pas que l’ambiguïté de votre personnage ait été peu à peu levée ?William Sadler : Non, pas du tout. Si j’étais demeuré le
bad guy tout au long de la série, sans jamais attraper les aliens, je n’aurais pas fait un très bon
bad guy. J’aurais fait figure de rigolo. De plus, je finis par avoir une relation amoureuse [avec Amy DeLuca, mère de maria, ndlr]. Or, les méchants ne finissent jamais dans les bras de leur amour de jeunesse !
On vous a souvent vu au cinéma ou à la télévision, dans des rôles de méchants. Quel effet cela vous fait-il de jouer un gentil ? Quel est, du gentil ou du méchant, celui que vous préférez jouer ?William Sadler : J’ADORE jouer les méchants ! ce sont eux qui ont les répliques les plus drôles et qui font les choses les plus drôles – sauf tomber amoureux, bien sûr. Pendant des années, ma carrière s’est résumée à « un garçon rencontre une fille, le garçon fait l’amour à la fille, le garçon démembre la fille ». C’est agréable, pour une fois, de pouvoir échanger un vrai baiser.
Justement, à l’écran, vous donnez souvent une image de « cow-boy solitaire ». Cette description correspond-elle à votre personnalité ?William Sadler : (Rires) Non ! je suis un homme marié, et heureux de l’être, qui aime sa famille.
En fait, dans Roswell, jouer le « good guy » vous a investi du rôle de la « figure paternelle ». Comment avez-vous vécu cette situation ?William Sadler : Ce fut assez inconfortable au début. Je ne suis pas habitué à être le plus âgé de la distribution. La série parle avant tout d’adolescents. Quiconque a dépassé la trentaine devient forcément une figure parentale. J’ai dû m’habituer.
Le shérif Valenti fait de la découverte de la vérité une priorité. Pourtant, cette quête l’expose très souvent à de graves dangers. Vous, seriez-vous prêt à sacrifier votre tranquillité et votre sécurité à la recherche de la vérité ?William Sadler : Quelle question fascinante ! Je ne crois pas m’être jamais trouvé dans une position où j’aurais eu à choisir entre ma quiétude et la vérité. Je ne sais pas si je serais aussi courageux que le shérif Valenti.
Vous avez déclaré que vous vous intéressiez beaucoup à la réalisation et qu’à ce titre vous vous étiez très longuement préparé à la mise en scène de votre propre épisode de Roswell dans la 3e saison. Quel type de films aimeriez-vous réaliser ?William Sadler : Mettre en scène était un de mes rêves les plus anciens. Je suis heureux qu’on m’ait donné la chance, sur
Roswell, d’essayer de le réaliser. J’adorerais mettre en scène des comédies. A gros budget. Ouais ! laissez moi y réfléchir une seconde : beaucoup de rires et beaucoup d’argent. Ouais ! (Rires)
Quels sont vos projets dans le cas où Roswell se verrait renouvelée pour une 4ème saison et celui où elle ne le serait pas ?William Sadler : Si
Roswell continue, je mettrai toutes mes forces pour incarner le rôle du shérif Valenti. Si
Roswell s’arrête, je retournerai aussi vite que je le pourrai vers le cinéma.
Au moment où nous parlons, le sort de la série est incertain. Verrons-nous une quatrième saison ? Savez-vous si un film Roswell a des chances d’être tourné ? William Sadler : J’ignore tout du sort de la série. J’ai effectivement entendu des rumeurs au sujet d’un film ? Mais rien de concret. Désolé de ne pas pouvoir vous être d’une plus grande utilité !
Dans Roswell, vous jouez un shérif… et dans le magnifique film (u]Les Evadés[/u], vous êtes de l’autre côté des barreaux. Vous y jouez le rôle d’Heywood, l’un des détenus de la prison de Shawshanks. De qui vous sentez-vous le plus proche ?William Sadler : (Rires.) Je me sens plus proche du shérif Valenti. Je ressemble plus au shérif Valenti qu’à Heywood. D’ailleurs, je n’ai jamais fait de prison. Jouer Heywood a été merveilleux mais mon QI est d’environ 50 points plus élevé que le sien. Enfin, je crois. Je l’ai délibérément incarné en lui allouant une capacité intellectuelle extrêmement limitée. C’est pourquoi il est sans cesse en retard d’une conversation et qu’il ne comprend pas très bien ce que racontent ces codétenus.
On vous a également vu dans La Ligne Verte, un autre film dont l’action se déroule principalement dans une prison. L’univers carcéral vous intéresse particulièrement ?William Sadler : Dans
La Ligne Verte, je joue le père des deux fillettes assassinées. Travailler avec Frank Darabont, le metteur en scène des deux films précités, voilà qui m’intéresse vraiment. C’est là mon centre d’intérêt, pas le système carcéral.
Dans Star Trek : deep Space Nine, vous jouez Sloan, de la section 31. Avec lui, les Trekkers, stupéfaits, ont découvert que Starfleet avait peut-être des secrets à cacher. Quel choc ! Etes-vous fier d’être l’acteur qui a écorné la réputation de la très politiquement correcte Starfleet ?William Sadler : Oui ! j’ai été ravi de faire voler son image en éclats. L’univers de
Star Trek n’est pas un monde parfait. Sloan fait un sale boulot, mais quelqu’un doit bien le faire. A part ça, j’ai adoré les superbes costumes que je portais !
Pour vous, quelles différences y a-t-il entre tourner pour la télévision et tourner pour le cinéma ?William Sadler : La plus grande des différences tient au temps qui est alloué à l’acteur pour créer le personnage et tourner les scènes. Sur un film, on tourne à peu près deux pages de script par jour. Prenons l’exemple des
Evadés. Le travail sur le script a duré des années avant qu’on ne commence à tourner. Après deux semaines de répétitions, le tournage s’est étalé sur onze semaines. Sur
Roswell, il arrive que le script ne soit terminé que la veille du tournage. Il n’y a pas de répétitions et l’épisode est tourné en huit jours.
Excepté lorsque vous jouiez à Star Trek avec vos amis pendant votre enfance, vous prenant pour Kirk et Spock en train d’explorer des planètes, cultivez-vous un intérêt pour l’ufologie ?William Sadler : Oui, je suis passionné par la « culture onvi ». J’adore cette idée que des êtres voyagent à travers l’univers pour venir rendre visite à cette planète. Cela m’inquiète parfois. Mais je ne devrais pas car ce n’est pas ici qu’ils trouveront une forme de vie intelligente.
Dites-nous la vérité : les Français passent-ils vraiment pour des extraterrestres aux Etats-Unis ?William Sadler : Oui ! [Il le dit en français] bien sûr que les français sont des extraterrestres. Mais qu’espérez-vous ? La France EST une autre planète. Je me suis d’ailleurs plusieurs fois rendu sur votre magnifique planète, et elle est vraiment différente de la nôtre. Après tout, vous avez donné au monde le Champagne et la cuisine française. Nous, nous lui avons offert le chocolat YooHoo et les McDonald. Vous nous avez donné Brigitte Bardot. Nous vous avons envoyé Roseanne Barr. Ai-je besoin d’en dire plus ? [Il termine en français :] Au revoir !
Générations Séries n°38 : avril-mai-juin 2002