Je vais te lire cette semaine, pendant les votes! Je n'ai vraiment pas le temps là...
Voila, j'ai récupéré ma clé usb, et je m'empresse de vous faire part de l'essai que j'ai tenté, malheureusement c'est un essai aproximatif et fait au feeling si je puis dire. Je pense que c'est un peu brouillon.
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Elle était là. Si belle, tentante… Ses yeux me fixaient, elle portait sa belle robe d’autrefois.
« Cela fait si longtemps… » Murmurait-elle.
J’ouvrais la bouche pour lui parler, mais je ne comprenais pas. Depuis quand m’avait-elle quitté ? Je savais qu’elle serait là. Pour l’éternité.
Je m’éveillai lentement de mon profond sommeil. Je me sentais bien, tranquille, même si je savais que mon calvaire recommencerait bientôt. Je ne fus donc pas surpris en entendant des coups à la porte. Je n’avais même pas envie de leur dire d’entrer. Ne pouvait-on pas me laisser tranquille ? Ils n’attendirent pas avant de pousser la porte.
- Angel ? Fit-il. Tu as dormi longtemps.
Je me retournai pour ne pas le voir. Wesley commençait à m’agacer en ce moment. Il s’inquiétait sans cesse de ce que je faisais, comme si j’allais commettre une bévue. Pourtant j’avais confiance en moi : tous ces rêves avaient forcément une signification. Elle était là. Je le savais. Et je leur avais dit. Ils ne m’avaient pas cru, mais je savais qu’ils ne seraient pas dupent tant que je ne leur aurais pas apporté la preuve de ce que j’avançais. Pourtant cette preuve était en moi : à l’intérieur de mon cœur mort. Je le savais, et chaque nuit elle venait. Oui, c’était la raison pour laquelle je rêvais d’elle. Parfois, mes rêves se mêlaient à la réalité et le monde était oublié.
Comme si j’étais quelqu’un d’autre, je me levai et regardai Wesley. Il était là, debout, raide comme un piquet. Je m’interrogeais à son sujet.
- Est-ce que tu vas bien ?
- Angel, c’est plutôt à toi que la question devrait être adressée.
A mesure que je m’approchais de lui, il reculait, comme effrayé. Je ne comprenais pas. Le visage de Darla me revenait.
- Est-ce que tu l’as vue ? L’interrogeai-je. Je sens son odeur sur toi.
Et c’était la vérité. Je sentais cette odeur enivrante, cette odeur qui m’accompagnait la nuit, l’odeur de Darla. Il savait que je parlais d’elle. Il avait peur, parce qu’il l’avait vue. Pourquoi ne me partageait-il pas cet instant ? Il l’avait vue, j’en étais sûre. Sinon, pourquoi cette odeur serait-elle là, enivrante, entêtante ?
- Angel, me disait-il, il y a des papiers à remplir. J’ai besoin de ta signature.
- Vraiment ?
Je penchais la tête sur le côté, comme pour essayer de voir le détail qui m’avait échappé. Je ne le trouvais pas. Wesley, lui, paraissait effrayé, comme si j’allais redevenir Angélus d’un moment à l’autre. Ah, je devais bien l’avouer, l’idée me tentait maintenant. C’était devenu une obsession : retrouver Darla. Faire l’amour avec Darla. Où était-elle ? Elle m’attendait, à moi de la trouver.
Juste je secouais la tête, essayant de me distraire. Je suivis donc Wesley. Cordélia se trouvait dans le hall, elle me regardait bizarrement. Je ne comprenais pas ce qui n’allait pas. Pourquoi ne comprenaient-ils pas ? Darla était vivante. Je le savais, je le ressentais, au plus profond de moi-même.
- Bon, où sont les papiers ? Demandais-je.
Wesley m’indiqua de la paperasse étalée sur mon bureau.
- Angel, enchaîna-t-il, je pense qu’il est important de reparler de…
- Darla ? Vous avez des nouvelles ?
- Ecoute, Angel. Nous n’avons pas cherché. Je sais bien que tu es persuadé de l’avoir vue dans cette allée, à une espèce de fête foraine, mais… nous ne sommes pas dupes.
- Vraiment ? Je vous signale que W&H a fait revenir quelqu’un d’entre les morts, dans cette fichue caisse !
- C’est possible, éluda-t-il, mais je te rappelle que nous n’avons pas plus d’informations. Cela ne servirait à rien de s’avancer…
- Mais je ne m’avance pas ! m’écriai-je tout en signant les quelques papiers éparpillés sur mon bureau. Je le sais. Elle est là, vivante, quelque part à L.A, et elle nous échappe !
Wesley soupira, attrapa ses papiers, et s’éloigna. Les gens ne comprenaient pas. Mais il s’agissait de Darla. Je ne comprenais toujours pas pourquoi j’avais fait ça. La tuer, comme ça, d’un coup. C’était pour cette adolescente, cette tueuse. Et pourtant, ça n’avait pas marché. Et j’avais froid, si froid à l’intérieur…
- Je monte me coucher ! Leur annonçai-je.
Ils opinèrent de la tête, et me laissèrent partir. Alors simplement je m’écrasais contre les oreillers, fermant les yeux. La nuit n’allait pas tarder à être finie, mais je n’attendais rien. Juste je m’endormais pour rejoindre ma maîtresse…
Nous étions au bord d’une piscine. Il faisait nuit. J’avais des lunettes de soleil, j’étais si bien, allongé sur le transat… Et elle posait un glaçon sur mon torse, je ris pour la sensation de froid et la tentation de cette belle femme qui m’appartenait…
Encore une fois, le rêve m’avait paru trop réel. Je sursautai, me levant. Il fallait que je fasse quelque chose, d’urgence. Je m’habillai en vitesse et descendais dans le hall. Gunn venait d’entrer :
- Alors, on tue quoi aujourd’hui ?
- Rien du tout ! Je vais seul.
- Il fait jour.
Je regardais dehors. En effet, il faisait encore jour. Mes épaules s’affaissèrent.
- En effet. Je vais attendre. Tu as trouvé quelque chose, Gunn ?
- Bof. Rien à propos de Darla, en tout cas. En fait, je n’ai toujours pas compris l’histoire avec cette nana.
- Y’a rien à comprendre ! Je monte me coucher. Encore.
Il n’y avait rien à faire. Gunn haussa les épaules et je remontais, m’allongeai sur mon lit, dénudé, attendant l’arrivée de Darla. Je me languissais d’elle. Je me rappelais chaque instant de notre relation, quand j’étais Angélus, et même quand j’étais Angel. Oui, elle avait voulu me laisser une seconde chance. Et je rêvais à nouveau, et Darla était encore là, trop présente, trop aimante. Elle me voulait, oui. Et je n’étais même pas capable de la retrouver.
Quand la nuit tomba enfin, je repartis. Cordélia me souhaita bonne chance, et je pus enfin partir. Je pris le chemin de W&H, pressé d’en finir. Je savais que la réponse se trouvait là, dans les méandres de cette association, sous la paperasse favorite des avocats. Elle y était cachée. Tandis que je m’approchais, je ne vis aucun garde, aucune sécurité. Je trouvais cela étrange. Alors il y eut un bruit mécanique qui me distrayait, me montrant le chemin. Un ascenseur venait de s’ouvrir. A l’intérieur, un Holland Manners bien vivant. Pourquoi entrais-je à l’intérieur ? Pourquoi ne le tuais-je pas ? Je n’avais pas l’habitude de tuer des humains.
- Je suppose que vous cherchez des réponses, commença-t-il d’un ton tout à fait agaçant.
- Non, pas vraiment.
- Si, bien sûr que si… Vous refusez simplement de l’admettre. Mais si ce ne sont pas des réponses que vous attendez… Qu’est-ce ?
- Darla.
J’avais lâché ça, comme cela, tandis que nous montions dans l’immeuble. Il esquissa un sourire :
- Ah, Darla.
- Quoi, Darla ? Je sais qu’elle est là. Vous la protégez, mais elle ne vous appartient pas !
- Non, bien sûr que non… C’est juste que vous êtes lent à comprendre…
- Qu’allez-vous encore m’annoncer ? L’apocalypse est en marche, c’est ça ?
Il soupira :
- J’aimerais bien, mais voyez-vous… On ne change pas le cours du destin…
- Quoi donc alors ?
- Darla est en sécurité. Elle est morte, alors voyez-vous, il n’y a aucune raison de s’inquiéter de son sort.
Je me tournai vers lui. Que venait-il de dire ?
- Oui, affirma-t-il. Tout ceci, ce n’est… qu’un rêve.
Il paraissait presque navré pour moi. Et je sentais la colère monter en moi, comme une bête rugissante. Je lui parlais, je criais presque :
- Non ! Vous autres, avocats, vous n’êtes que des sales menteurs ! Vous disposez votre baratin devant nous dans l’espoir qu’on sera embobiné ! Mais je ne suis pas comme eux ! Je ne crois pas des gens comme vous !
Il ne se démontait pas de son sourire. Peut-être croyait-il que je ne serais pas capable de le tuer. Peut-être se trompait-il.
- Ah, Angel… soupira-t-il. Vous croyez en l’espoir, non ? C’est votre politique, bien sûr.
- Alors où est-elle ?!
- Nulle part, je vous l’ai déjà dit. Du moins, nulle part dans ce monde. Elle purge sa peine en enfer, comme chaque créature démoniaque. Ah, nous sommes arrivés.
En effet, l’ascenseur s’était arrêté. Je me sentis trembler. Chacune de ses paroles m’atteignais de part trop. Peut-être disait-il vrai. Peut-être la raison pour laquelle j’étais venu ici, c’était pour m’entendre dire cela. Des réponses, oui. Alors les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, non pas sur W&H, mais sur le monde extérieur. Je n’avais ni avancé ni reculé.
- Passez une bonne journée, dit-il tandis que je m’éloignais dans la rue.
Les portes se refermèrent derrière moi. Et je marchais, hagard, et je pensais à cette conversation. Et je comprenais que rien de ce que j’avais cru vivre n’était réel. Ces rêves, tout cela… Ce n’était pas un signe, c’était un avertissement. Qu’avais-je à faire, désormais ? Rentrer à l’hôtel, prendre Gunn avec moi, et essayer d’aider les âmes en détresse. Cela n’avait servi à rien, juste à m’éloigner du droit chemin. Je n’avais plus rien à faire. Ma vie s’était arrêtée, comme si l’on avait appuyé sur le bouton pause de la télécommande. J’étais condamné aux éternels remords de mon âme.