Rebecca, Marc, Nicki, Sam et Chloe sont membres du
Bling Ring, un groupe d'adolescents obsédés par la célébrité et le luxe. Ils utilisent Internet pour traquer les déplacements de célébrités afin de dévaliser leurs demeures. Parmi leurs victimes, on compte notamment Paris Hilton, Lindsay Lohan, Megan Fox, Rachel Bilson, Audrina Patridge et Orlando Bloom.
Source : Wikipédia.______________________________________________________________________
Je l'avais attendu si longtemps et voilà enfin que j'ai pu voir le dernier Sofia Coppola en date.
Avec ce long-métrage, la réalisatrice veut nous montrer à quoi les jeunes se perdent à rêver. Si l'on en croit son film, le constat n'est pas flatteur. C'est un petit capharnaüm fait entre autres de la jouissance de tout et d'une surexposition souhaité de tous les partis, mais à double tranchant. Cependant, là où
The Bling Ring prend un tournant, c'est que ses protagonistes ne se contentent plus de rêver. Ils veulent vivre leur rêve. Ainsi, de cambriolage en cambriolage, de recel en revente, les jeunes malfrats se prennent pour des Bonnie & Clyde, allants jusqu'à toucher à la drogue et aux armes.
Sans l'avoir vu, on pourrait penser que Coppola dépeint un portrait sans pitié, fait de consternation face à la bêtise de ces jeunes cambrioleurs. Pourtant, c'est une peinture tout en couches que nous produit l'artiste. On se prend à se demander si elle n'envie pas elle même la fougue et l'attitude sans bornes de ses sujets. Ainsi, elle réussit parfaitement à camper quelque chose d’assez fort sur le rapport à la propriété, notion totalement battue en brèche par internet.
Le casting brille par sa fraîcheur. En effet, la plupart des acteurs sont des
newcomers. Exception faite d'Emma Watson, bien sûr. Ravissante de drôlerie et de justesse dans son personnage de gourde
promiscuous affamée de célébrité. Toutes les notes sont chantées, dans la palette de ces jeunes détraqués et tous plutôt stupides. Finalement, c'est l'unique garçon du groupe qui s'attire la sympathie du spectateur.
La réalisation, l'écriture, la B.O. et le montage sont du Sofia Coppola dans toute sa splendeur Pop. Les plans sont d'un esthétisme achevé qui vous hante jusque chez vous et la musique résonne en vous comme un souvenir de la fulgurance du film. Les dialogues, entre bribes tirées des faits factuels et génie de la scénariste, vous suivent avec l'envie de ressortir dans les conversations sans rapport.
Allez le voir !